Pour réaliser cette série de textes poétiques, les élèves ont simplement reçu une description très sommaire de chaque paragraphe, qu’ils ont dû inventer et développer en utilisant du vocabulaire et des structures littéraires.
Texte poétique
Le jour ensoleillé invitait à prendre une glace. À un moment donné, la mère a entendu l´appel tentant du vendeur de ces délices sucrés. Sans hésiter, elle s´est lancée pour satisfaire ce petit plaisir. Avec le rire aux lèvres, elle s´est approchée de son fils qui modelait des sculptures de sable. Une baleine jouant avec ses petits avait émergé du matériel doré de cette plage jaunâtre, bâtie de farine de blé, murie par le soleil éternel. Doucement elle a frôlé l’épaule de l´artiste, ensuite son petit s’est tourné vers elle avec un sourire rayonnant plein de perles de pluie et de lumière. Ils ont savouré la glace coulante, qui fondait par le frôlement doux de la brise chaude, sans quitter des yeux l´étendue bleue et agitée.
Une heure s´est écoulée, le temps du déjeuner est arrivé. La mère a ouvert un joli panier où elle avait gardé la nourriture soigneusement préparée au lever du jour. Lorsqu´elle déposait les aliments sur la nappe déployée sur ce rivage, on avait l´impression qu´elle leur faisait des caresses. Ses mouvements étaient lents, apaisés, tendres. C´était comme si l’amour qu’elle ressentait pour son enfant, elle voulait le verser dans les aliments qu´après il aurait goûtés. Tout était prêt, elle avait répandu le repas de la même façon qu´on peint un tableau que quelqu´un accrocherait dans un musée. Elle a parcouru les quelques mètres pour prendre la main de son fils et l´a emmené face à son chef d´œuvre. Ils se sont assis côte à côte. La femme n´a pas cessé d´observer son bel enfant tandis qu´ils se régalaient avec plaisir en scrutant l´horizon. Et de temps en temps il a fait le cadeau d´un sourire à sa mère bien aimée.
Paqui Mira (C1 – francés)
Pendant qu’il mangeait, l’enfant observait la mer, les vagues produisaient un mouvement uniforme et relaxant car elles n’avaient pas beaucoup de force. La mer, qui était peu agitée, produisait donc un sentiment de paix et de tranquillité.
Soudain, il a perçu d’étranges mouvements au loin et il s’est concentré sur ceux-ci. Ces mouvements étaient produits par les bras d’un homme qui apparaissait et disparaissait parmi les flots. Son visage horrifié, ses yeux hors de leurs orbites, ses appels au secours le poussaient à agir.
Il a parlé avec sa mère qui n’avait rien remarqué et lui a dit qu’il allait aider cet homme et il se préparait à plonger dans la mer. Il a pris son élan sans se demander si cela pouvait être dangereux ou non.
Sa mère, l’espace d’un moment, restant comme absente, ne savait pas quoi dire. Immédiatement elle a réagi parce qu’elle a pensé que son fils pouvait avoir des problèmes. Il était encore jeune et peut-être n’avait-il pas assez de force pour l’aider. Elle croyait également que son fils se noierait en essayant de le sauver.
Alors elle lui a suggéré que c’était elle qui devait faire face à ce danger et que lui, pendant ce temps, comme la plage regorgeait de monde, demanderait de l’aide à la police, aux secouristes, à quelqu’un qui puisse les aider. D’abord l’enfant n’était pas d’accord avec sa mère mais à force d’insistance, elle a réussi à le convaincre d’aller chercher cette aide pendant que sa mère entrait dans les eaux salées.
Les vagues dans leurs mouvements avaient attiré l’homme plus loin, vers l’intérieur de l’immensité océanique. Il était plus éloigné de la plage et elle était, de plus en plus, fatiguée dans sa tentative de sauvetage. Quand elle est arrivée à ses côtés, elle était épuisée et n’avait plus assez de force pour l’aider sans se reposer un peu. Le pire de tout a été qui l’homme, désespéré, a pris ses bras et elle est restée immobilisée et sans force. Elle ne pouvait rien faire pour se sauver ou échapper à une mort certaine et les deux, peu à peu, ont disparu vers les gouffres marins à la vue de tous ceux qui se trouvaient sur le sable.
Son fils a regretté le sacrifice de sa mère. Une profonde douleur d’impuissance et en même temps un immense amour pour elle ont été ses dernières pensées.
Antonio García Olid (C1 – francés)