Collège : le niveau des élèves s’effondre en histoire-géographie
Entre 2006 et 2012, les élèves de troisième les plus faibles passent de 15 % à 21 %.
Entre 2006 et 2012, l’écart s’est particulièrement creusé entre les établissements qui accueillent des élèves de classes populaires et les collèges favorisés, dont les résultats chutent quasiment deux fois moins vite. Les programmes scolaires n’ont pas changé. Pourtant, «les réponses des élèves révèlent des apprentissages plus superficiels et des pratiques culturelles laissant une moindre place aux centres d’intérêt de l’histoire, de la géographie et de l’éducation civique». Les 17 % d’élèves les plus faibles ont «des connaissances très fragmentaires et restreintes. Ils sont capables de prélever quelques informations très explicites sur des supports simples (données statistiques dans un tableau, ville sur une carte) mais peinent à exploiter des textes même simples. Ils commencent à maîtriser le vocabulaire géographique le plus simple («urbain» pour qualifier un paysage)», décrit l’étude.
Comment expliquer cette baisse de niveau? Les élèves accordent moins d’importance à l’histoire-géographie, souligne l’étude. Ainsi, en 2012, 21 % des élèves considéraient ces disciplines comme peu importantes, voire pas du tout importantes (ils étaient 17 % en 2006). À l’opposé, 39 % des collégiens les considèrent comme importantes ou très importantes, alors qu’ils étaient 46 % en 2006…